dimanche 14 août 2016

Nouvelles du 14 août 2016 - Sarkisalo, Turku, Laponie

Dimanche 7 août, je pars d'Espoo, grande ville collée à Helsinki, direction Sarkisalo, a 150 km à l'ouest.

C'est en effet dans ce village de 160 habitants que Pierre-Alain, mon collègue à la commune d'Auvernier pendant plus de 20 ans, et son épouse Irène, finlandaise, passent désormais leurs etes. Je passerai trois jours en leur compagnie et ce séjour m'a fait le plus grand bien. Non seulement Irène m'a initié à son pays mais j'ai aussi eu la chance de goûter à certaines spécialités finlandaises, notamment un saumon fumé par Pierre-Alain à la façon finlandaise. Arrivé un peu barbouillé à Sarkisalo, j'en suis reparti tout requinque. Merci à eux !

Au lendemain de mon arrivée, nous sommes allés visiter la ville de Turku qui accueillera l'été prochain les grands voiliers du monde entier. Nous avons visité deux navires militaires amarres devant le musée maritime ainsi qu'un ancien paquebot transforme en hotel. Nous avons aussi fait un passage au marché ou nous avons eu la surprise de constater que les vendeuses de myrtilles et chanterelles sont thaïlandaises. Ces femmes viennent tout spécialement de leur pays pour cueillir et vendre ces produits qui se trouvent à profusion dans les forêts.


Le mardi, nous avons fait une ballade autour d'un lac situé dans un parc national. Au retour, nous avons fait un sauna dans l'installation communale de Sarkisalo. Magnifique, il ne manquait que la vieille finlandaise édentée pour nous schlager avec des branches de bouleau. Entre chaque suée, nous nous sommes trempes dans la Baltique bien agitée. Étonnamment, je n'ai eu aucune difficulté, au sortir du sauna, à franchir les 50 m qui nous séparaient du rivage et à me tremper et nager dans une eau pas vraiment chaude.


Mercredi matin, j'ai repris la route sous un ciel menaçant direction plein nord. Pierre-Alain a bien essaye de me retenir en me proposant de reprendre ensemble la chancellerie de Sarkisalo, désertée depuis peu, fusion oblige. Mais en vain. L'endroit à beaucoup de charme avec son port, son église en bois, ses petites maisons aux alentours bien tenus et sa colonie d'oies du Canada en villégiature, mais je ne parle pas assez bien le finnois, malgré le cours intensif prodigue par Irène !


Le jour de mon départ de Sarkisalo, je ne roulerai qu'une cinquantaine de kilomètres sans pluie. Ensuite et pour les jours qui suivront et jusqu'à dimanche 14 août, je me ferai copieusement arroser. Ce n'est pas agréable mais tout à fait supportable malgré la température qui descend au fur et à mesure de ma progression contre le nord. Ce qui est dommage, c'est que l'on ne profite plus du paysage qui doit être magnifique par beau temps, avec tous ces lacs et rivières. Heureusement, les routes sont bonnes et peu fréquentées. La vitesse est limitée à 100 km/h sur de longs segments. Avec la pluie, la visibilité est réduite et il faut toujours garder un œil sur les bas-cotes car le risque qu'un élan s'élance sur la route est moindre la journée, mais tout de même réel. Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pas vu d'élan. Par contre, cet après-midi, avant d'arriver à Ivalo ou je vais rester deux nuits, j'ai vu une vingtaine de rennes, dont un au milieu de la route.


Jeudi soir, j'ai fait étape dans une petite ville sans âme à 50 km au sud de Kuopio. Vendredi et samedi, je me suis arrêté à Rovaniemi, ville plus connue pour être le siège du Père Noël, mais ça s'arrête là. À part le musée consacré à la région de l'Arctique, la ville n'a pas grand chose à offrir, dans tous les cas en été (en hiver, par contre, la région est un paradis pour le ski de fond et il y a même un tremplin).

Ce matin, en passant, je me suis arrêté chez le Père Noël qui a installé son bureau, la poste, ses nombreux magasins de souvenirs et un village de vacances pile poil sur le cercle polaire arctique.


Ce soir, dimanche, je me trouve à Ivalo, en pleine Laponie, a encore plus de 300 km du Cap Nord. Je traîne un peu, non seulement en raison de la meteo mais parce que j'ai un rendez-vous important au Cap Nord mercredi et je m'aimerais pas y être trop tôt avec le temps qu'il doit faire tout la haut.

Ce soir, j'écris depuis ici:


Hasta luego !





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