samedi 20 août 2016

Nouvelles du 20 août 2016 - Cap Nord

Ce samedi 20 août, je me trouve à Torsken, petit village niché au fond d'un fjord, dans les îles situées au nord des Lofoten, en Norvège. Tout va bien, même le temps qui s'est remis au beau depuis mon départ d'Ivalo mardi dernier. Mais voici en détails les évènements des jours écoulés:

En quittant Ivalo mardi 16 août, ce n'était pas encore gagné au niveau meteo mais au fur et à mesure de ma progression contre le nord, le temps s'améliorait. Le paysage aussi changeait, passant progressivement de grandes forêts de résineux a dès bouleaux rachitiques. Le relief devenait aussi plus intéressant avec un peu de bosses et surtout des virages ! C'est par une route côtière sinueuse à souhait surplombant parfois des baies magnifiques que les derniers 100 km avant Honningsvag ont été avales. J'ai été surpris de constater que ces contrées ne sont de loin pas inhabitées et que même au niveau du Cap Nord, il y a encore des villages de pêcheurs. Et tout au long de la route, il y a des maisons isolées avec les traditionnels séchoirs à poissons.

Honningsvag est un port de pêche et la dernière grosse agglomération avant le Cap Nord situé 35 km plus loin.

C'est donc le lendemain que je suis parti découvrir ce fameux Cap Nord. La route qui y mène est une véritable route de montagne et on monte à environ 300 m d'altitude, étant parti du niveau de la mer. Dans la dernière bosse, j'ai dépassé un couple en tandem arborant un drapeau suisse. Nous avons fraternise. Gil et Anne-Marie d'Estavayer-le-Lac, la septantaine, sont partis au début du mois de Rovaniemi. Ils comptent rallier la Suisse en redescendant la côte norvégienne, puis via l'Allemagne. Quel courage ! En plus ils traînent une remorque avec leur matériel de camping !


Après m'être dûment acquitté de la modeste somme de 30 Euros pour parquer ma moto, je suis allé voir le monument marquant le point le plus septentrional de l'Europe, un globe terrestre métallique. La mer était d'huile 300 m au bas de la falaise et au large il fallait s'imaginer le Spitzberg, puis le pôle nord. J'ai aussi visite l'exposition creusée dans le rocher au-dessous du bâtiment d'accueil. C'est en 1553 qu'un navigateur cherchant le passage du nord-est a aperçu cet imposant cap et l'a nommé Cap Nord. Mais le véritable point le plus au nord du continent se trouve quelques kilomètres plus à l'ouest.


A Honningsvag, je devais recevoir ma nouvelle carte de crédit, celle avec laquelle je suis parti présentant un défaut. Il m'était impossible de l'utiliser avec le code PIN et cela devenait ennuyeux dans la mesure ou de nombreuses stations service ne fonctionnent qu'avec des automates a cartes et sans personnel.

Je dois ici pousser un coup de gueule contre Viseca, gestionnaire de ma carte MasterCard. Bien qu' admettant que ma carte présentait un défaut de fabrication, ils ont refusé de m'en envoyer une nouvelle à moins que je ne séjourne au moins sept jours à la même adresse. Finalement, une nouvelle carte a été envoyée à mon adresse à Auvernier et Claire-Lise à fait suivre. Pourtant, dans les nombreuses prestations mises en avant par Viseca, le remplacement d'une carte a l'étranger est prévu dans les 3 jours. Que du pipo ! C'est tellement plus simple de faire supporter les risques au client.

Finalement, j'ai reçu ma nouvelle carte vendredi matin, in extremis, car j'avais pris la décision de reprendre la route au plus tard ce jour-là. Coup de chapeau aussi au système de traçage des envois qui fait la fierté de notre poste. La lettre a été scannee une seule fois à Auvernier. Puis plus rien. A Honningsvag, on me soutenait que l'envoi n'avait jamais pénétré le territoire norvégien ! Je n'y ai pas cru et ai talonne ces pauvres postiers norvégiens tous les jours. J'ai même pourchasse le facteur dans les rues de Honningsvag ! La tigresse était dans son élément !

Cette péripétie à tout de même eu du bon. J'ai en effet profité de mon séjour prolongé dans la région pour aller au point le plus septentrional d'Europe. Il s'agit d'une ballade de 18 km aller-retour, soit plus de cinq heures de marche dans la caillasse et les marais. Il faisait grand beau et c'est en t-shirt que j'ai crapahute dans cet espace d'une sauvage beauté.D'etonnantes pierres blanches comme la neige, comme tombées du ciel,jalonnaient le chemin. Sur les derniers kilomètres, on a une belle vue sur le Cap Nord qu'on dépasse de presque deux kilomètres en direction du nord. Arrivé au bout, il y a juste une petite stèle et une boîte contenant un registre sur lequel j'ai inscrit mon nom.


Pour me réconforter de cet effort, je suis allé manger un steak de baleine dans un restaurant d'Honningsvag. Je sais que ce n'est pas bien mais je ne le referai plus. Pour ma défense, je dirais que j'avais déjà renoncé au ragoût de castor propose à Vilnius, en Lituanie.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

A la prochaine.

1 commentaire:

  1. Cher Daniel, j'ai repris le cours de ton périple revenant d'un magnifique tour à vélo entre Ardéche et Cévennes. Je te souhaite encore beaucoup de plaisir et Danielle aussi . Bisous et salutations

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