lundi 29 août 2016

Nouvelles du 29 août 2016 - Kystriksveien (Bodo-Steinkjer)

Parti d'A (c'est le nom du village tout au sud des Lofoten. Il y a un truc sur le À mais je n'arrive pas à le reproduire) le 25 août avec le ferry de 14h00, je suis arrivé à Bodo, sur le continent norvégien, après 3h30 de traversée par un temps malheureusement maussade car le paysage devait être très beau avec ces multitudes d'îles entre lesquelles le ferry devait slalomer.

A Bodo, j'ai trouvé une chambre a l'Auberge de jeunesse au-dessus de la gare. Record du prix payé pour une chambre pendant ce voyage, soit CHF 96. Et à ce prix, j'ai encore du faire mon lit et enlever les draps le matin. Le petit déjeuner était tout de même compris et il y avait une salle de bains dans la chambre.

Je ne me suis pas attarde à Bodo, ville portuaire peu attractive, et me suis engagé sur les 650 km qui constituent la route touristique nationale "Kystriksveien", dont voici un plan:



Premier arrêt à Saltstraumen pour assister au plus puissant maelström du monde. Dans un resserrement pas plus large de 150 m, un fjord se déverse dans un autre 4 fois par jour lorsque la marée monte ou descend. Le courant est tel que des tourbillons de 10 mètres de diamètre se forment. A un moment donné, soit entre la marée montante et descendante, le courant cesse, puis ça repart dans l'autre sens.



Après deux traversées en ferry, je suis arrivé à Bratland ou j'ai loué un bungalow. C'est à cet endroit que j'ai assiste à un coucher de soleil extraordinaire avec en plus un arc en ciel arrivant juste sur la pointe d'une montagne. Apres le repas du soir, le patron m'a demandé de déplacer ma moto pour éviter qu'elle ne soit renversée par les forts vents attendus pour la nuit. La moto étant déjà parquée dans une cour fermée sur trois côtés, c'est avec incrédulité que je me suis exécuté. A peine couche, le vent s'est mis à souffler avec une violence telle que le bungalow tremblait sur ses bases. Je n'ai pas pu m'endormir, craignant le pire pour ma moto ! En milieu de nuit, la pluie a remplacé le vent.

Le matin, la moto n'avait pas bougé, mais tables, chaises, bacs à fleurs avaient été soufflés. Il arrive même que les toits soient emportes par ce vent tourbillonnant qui devale les flancs de la montagne juste au-dessus du camping. Heureusement que je n'ai pas campe cette nuit-la, car j'aurais fini par faire du cerf-volant avec ma tente.

Ce 25 août, la pluie ne m'a pas lâché de la journée. C'est bien dommage car tant la route qui longe le bord de mer que les traversées en ferry doivent valoir le coup d'œil. Mais avec cette meteo exécrable, je n'ai meme pas pris de photos.

Arrivé le soir à Vennesund, j'ai choisi de passer la nuit dans un camping doté d'un restaurant pour au moins avoir un repas chaud de la journée. A peine avais-je règle la location du bungalow, que la réceptionniste m'annonce que le restaurant ferme dans 10 minutes. Très gentille, elle me propose de me préparer un plateau repas chaud a emporter. Aussitôt dit, aussitôt fait et c'est seul dans mon bungalow, dans un camping désert que j'ai mangé un repas tout à fait correct. Je dois préciser ici que la saison touristique se termine le 15 août et qu'il n'y a plus grand-chose d'ouvert. Le long de la route, les panneaux annonçant les buvettes ou restaurants sont barrés. Et il est inutile d'aller voir dans les villages s'il y a quelque-chose.

Le dimanche 26 août, j'ai pris le dernier ferry du parcours à 9h00. J'étais accompagné de seulement deux voitures pour cette traversée. Ensuite, j'ai dû rouler environ 150 km pour trouver un café ouvert dans une station service. Vous l'aurez compris, la région est très peu peuplée et très sauvage. La route est un paradis pour motard. Ca tourne, ca monte et ca descend au point que l'on perd la notion de l'altitude. On devient alors incapable de dire si les plans d'eau sont des lacs où des bras de mer. Ou si l'on se trouve sur une île ou sur le continent. Les fjords sont franchis soit par d'élégants ponts en arc pour permettre le passage des navires ou des tunnels sous la mer. Ces derniers sont de véritables congélateurs à motards. Quand le fjord est trop large, il y a un ferry.

Le soleil m'aura accompagne tout le dimanche et c'est revigoré que je suis arrivé à Trondheim, ancienne capitale de la Norvege et troisième plus grande ville du pays. Juste avant d'arriver, je me suis arrêté à Stiklestad, lieu où périt le roi chrétien Olav II Haraldsson dans une bataille contre les païens en 1030. C'est un lieu et un événement très importants dans l'histoire du pays car malgre la mort d'Olav, la bataille est considérée comme une victoire de la chrétienté. Malheureusement, seule était visitable l'église érigée sur le lieu où périt le roi, toutes les autres expositions étant déjà fermées pour cause de fin de saison.

Je reviendrai dans une prochaine nouvelle sur cette belle ville de Trondheim. Il se fait tard et demain j'ai une longue route jusqu'au parc national de Jotunheimen. Mais tout va bien. Le moral et la santé sont bons. La tigresse toujours aussi fidèle !

A bientôt.









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