mercredi 22 janvier 2014

Nouvelles du 22 janvier 2014

Nous sommes arrivés en début d'après midi à Puerto Piramides sur la péninsule de Valdes. Il s'agit d'une réserve naturelle dans laquelle on peut, selon les saisons, observer des baleines franches australes, des orques, des lions et des éléphants de mer, notamment. Pour les baleines , nous devrons nous contenter du squelette exposé au centre d'accueil car nous sommes trop tôt dans la saison. Idem pour les orques qui, lorsqu'elles sont présentes, viennent choper les phoques jusque sur le rivage.

Demain, nous irons à la pointe Nord de la péninsule d'où on pourra observer des lions et des éléphants de mer. Ça représente 160 km de piste aller-retour. Ici tout est démesure au niveau des distances.

Pour venir d'Azul, il nous aura fallu 3 jours de voyage dans des paysages plats et monotones. A deux reprises au moins, nous avons du rouler 170 km sans voir la moindre maison ou station service. Une ligne droite succède à une autre ligne droite. L'horizon est troublé par la chaleur et il n'y pas un arbre pour s'arrêter un moment à l'ombre. A un moment donne, j'ai repéré bus VW arrête au bord de la route et me suis arrêté près de lui pour boire un peu de notre eau chaude. Mal nous en a pris, car la roue avant de la moto s'est enfoncée dans le sable et la machine à verse. Nous sommes allés demande de l'aide au conducteur du bus VW pour relever la machine.  Il roupillait dans son véhicule mais c'est bien volontiers qu'il s'est sorti de ses rêveries. Le bonhomme parlait l'allemand bien que de nationalité argentine ! Jolie rencontre et pas de dégâts ou de bobos. Et nous savons maintenant que nous pouvons relever la machine à deux pour autant que la roue avant ne glisse pas au fur et mesure que nous verticalisons la moto.

Nous commençons à rencontrer des difficultés à nous ravitailler en essence. A plusieurs reprises, des stations étaient en rupture de stock et dans de pareils cas il n'y a qu'une chose à faire: attendre ou trouver une station pas trop éloignée. Cas échéant, cela signifie aussi des attentes d'une heure ou plus car tout le monde fait la même chose et il est exclu de se lancer dans ces étendues sans avoir le plein.

Les routes sont de vrais billards et il y a très peu de trafic. La vitesse est limitée à 110 km/h mais on peut facilement rouler à 120-130 si le vent de travers n'est pas trop violent. Les flics brillent par leur absence et ça se comprend. Il faudrait avoir tue père et mère pour mériter de devoir faire un contrôle radar dans ces plaines perdues.

Nous avons croise un seul cycliste-voyageur dans un secteur de 170 km désertique. C'est déjà astreignant en moto mais en vélo, je me demande ou l'énergie (et au passage l'eau) est puisée. Nous avons aussi croisé quelques motards voyageurs et c'est à chaque fois très sympathique.

L'accueil de la population est toujours très chaleureux et les signes d'encouragement sont nombreux. Les gens viennent à nous pour nous demander d'où nous venons ou pour demander à quelle vitesse va la moto. Nous sommes dans la patrie de Fangio et ici il est de bon ton, si je puis dire, de rouler avec des voitures à échappement très libre. Il n'y a pas de grosses motos.

Meilleures salutations à tous et Hasta luego.

NB: Mon portable ne fonctionne plus en Argentine. Il faudra que je me procure un quadri-bande mais avec Claire Lise a mes côtés ça ferait double emploi.



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