mardi 27 mai 2014

Nouvelles du 27 mai 2014 - Riobamba (Equateur)

En un peu plus d'une semaine, j'ai bien trace en direction du nord puisque je me trouve à Riobamba,  à 180 km au sud de Quito. La décision d'arrêter de faire du motocross dans les Andes aura donc été payante au niveau de la progression vers le nord. Par contre, j'y aurai certainement perdu au niveau des paysages

En effet, le nord du Pérou, le long de la côté Pacifique, est assez désertique a part quelques zones très fertiles ou poussent riz, cannes à sucre, bananes, etc.

Parti d'Huaraz le 20 mai, à 3000 m d'altitude, il a fallu franchir un col à plus de 4000 m pour ensuite redescendre au niveau de la mer, à Casma. La bonne route asphaltée m'a apporté un bienvenu changement par rapport aux conditions des jours précédents. Arrivé en début d'après-midi à Casma, j'en ai profité pour aller visiter le site de Sechin. Il s'agit de ruines découvertes sous une couche de sédiments de 2-3 m d'épaisseur et qui a contribué au bon état de conservation du site. On peut notamment admirer des bas reliefs représentant des guerriers et leurs ennemis sauvagement mutiles. L'intérêt du site demeure cependant le degré de civilisation, le sort des ennemis mis à part, de ses anciens habitants puisqu'il date de 3600 ans. A cette époque, en Europe, on sortait à peine des cavernes. J'ai passé la soirée avec Bernard et Marianne, arrivés en fin d'après-midi.

Le lendemain matin, j'ai repris la route et me suis arrêté a Huanchaco, quelques kilomètres au nord de Trujillo. A nouveau, j'ai profité de l'après-midi pour aller visiter le site de Chan Chan, tout proche. Il s'agit des ruines d'une ancienne cité pré-colombienne construite en 1300 avant JC. Elle fut la plus grande du monde entièrement construite en adobe et à compte jusqu'à 30'000 habitants. Ce n'est qu'en 1460 que l'Empire Chimu fut conquis par les Incas. Un énorme travail de fouilles à déjà été effectué mais la plus grande partie du site reste enfouie sous les sédiments. La partie visitable est dans un état de conservation admirable et de nouveau on peut s'étonner du degré d'évolution de cette civilisation au niveau urbanistique et d'organisation sociale. J'ai de nouveau passé la soirée avec Bernard et Marianne qui me suivent avec un demi-jour d'intervalle.

Il m'a fallu ensuite deux jours de voyage pour rallier Punta Sal. En cours de route, j'ai visite le Museo Tumbas Reales de Sipan à Lambayeque. Ce musée ultra moderne fait la fierté du nord du Pérou et c'est amplement justifie. Il contient, comme son nom ne l'indique pas, une reconstitution du tombeau du Seigneur de Sipan, de la civilisation Moche. Ce monsieur devait être très important puisqu'il a été enterré avec ses deux femmes, ses gardiens, deux lamas et son chien. En plus de nombreux et superbes parures et bijoux en or, argent et bronze, le tombeau contenait un nombre impressionnant de poteries d'une incroyable beauté et très bien conservées. C'est probablement un des plus beaux musées du genre qu'il m'a été donné de visiter. Du coup, je ne me suis plus arrêté pour visiter les nombreux sites archéologiques qui jalonnent la route dans cette région.

Après une nuit passée à Motupe, je suis arrivé le 23 mai a Punta Sal, petite station balnéaire et y passe deux nuits bien tranquilles. J'en ai profité pour faire mes premières brasses dans le Pacifique agréablement chaud à cette latitude. Bernard et Marianne m'ont rejoint durant le deuxième jour.

Le dimanche 25 mai, notre petit groupe s'est mis en route pour l'Equateur. Le passage de la frontière s'est déroule sans problème si ce n'est que la douane équatorienne ne pouvait pas imprimer l'autorisation d'importation temporaire de la moto, faute de papier. Bernard et Marianne qui étaient juste devant moi ont du utiliser la dernière feuille. Alors petit conseil pas sérieux aux futurs voyageurs: en plus d'une cargaison de photocopies de vos documents, prenez du papier, une cartouche d'encre et un groupe électrogène en cas de coupure de courant. Vous n'aurez ainsi pas a patienter une demi-heure pour obtenir un document. La suite du parcours au niveau de la mer s'est déroulée à travers d'énormes bananeraies (Dole) avant que la route ne s'élève en altitude.  Durant les derniers 80 km avant Cuenca, j'ai été copieusement arrosé dans un paysage ressemblant au Jura français, avec vaches et maisons qui ici et au contraire du Pérou, sont terminées, façades crépies et les toits recouverts de tuiles. Arrivé à Cuenca, seuls mes pieds et ma tête étaient encore au sec. Mon équipement, surtout au niveau du pantalon, aura donc montre ses limites. Par contre, mention spéciale pour les chaussures car en général c'est la première chose qui prend l'eau en moto. Merci à Stéphane pour ses bons conseils.

Après une nouvelle soirée passée avec Marianne et Bernard, retrouves cette fois par un heureux hasard, j'ai passé une nuit difficile car le repas était presse de ressortir. Le lendemain matin, j'ai visite un peu cette jolie ville aux nombreux batiments coloniaux, hésitant à reprendre la route dans mon état de santé. En plus, mon équipement étaient encore bien mouillé. Finalement, je me suis ébroué sur le coup de midi, comptant profiter du temps sec. Mais quelle jouissance d'enfiler ces vêtements et ces gants encore tout humides. Les 240 km me séparant de Riobamba se sont déroulés sur une belle route, sinueuse et avec peu de trafic. De quoi me faire oublier mon inconfort vestimentaire. Seuls quelques passages dans un épais brouillard m'ont obligé à réduire l'allure.

Arrivé à Riobamba, j'ai immédiatement pris une douche bien chaude et me suis mis au lit, tout grelottant et fiévreux. Du coup et bien que cette ville en elle même présente peu d'intérêt, j'ai décidé d'y passer au moins deux nuits, en espérant que cela sera suffisant pour me rétablir.

Aujourd'hui, ça va bien mieux et je devrais être en mesure de reprendre la route demain matin, mercredi, pour Banos, aux portes de la jungle. Après la grippe intestinale, la fièvre jaune !

Hasta luego et becs à la grand-mère de La Lorraine.



















Casma (Perou) - Riobamba (Equateur) - photos

Gentils mais peu ragoutants chiens peruviens sans poils

Sechin, bas reliefs de 3600 ans

Entre Casma et Chimbote (Perou)

Transport de cannes a sucre

Site de Chan Chan pres de Trujillo (Perou)

Plage de Huanchaco pres de Trujillo

Pirogues a Huanchaco

Avant Cuenca (Equateur). Impossible de marauder avec ces filets !

Maisons coloniales a Cuenca

En descendant des Fins sur Morteau

lundi 19 mai 2014

Nouvelles du 19 mai 2014 - Vallée Sacree - Huaraz

Le 12 mai, j'ai quitté Pisac dans la Vallée Sacrée pour prendre la direction du nord en empruntant la route qui passe au milieu du Pérou, à travers les Andes.

Au passage, je me suis encore arrêté aux terrasses circulaires de Moray. Selon la théorie, les Incas les auraient construites pour faire des essais agricoles, observant l'influence que les différences d'altitudes pouvaient avoir sur les plantes. Tout près de la, je suis descendu aux salines de Moras. Elles sont toujours en activité et ont été mises en œuvre à l'arrivée des espagnols. Un ingénieux et complique  système de canalisations dirige l'eau chargée de sel dans les bassins de décantation. Quand elles doivent être déviées, les rigoles sont bouchées à l'aide de chiffons et de cailloux. Cela reste rudimentaire et tout est encore fait à la main.

C'est ensuite sur une bonne route asphaltée et un peu arrosé par la pluie que je suis arrivé  à Abancay, grosse ville nichee au fond d'une vallée. La tenancière de l'hôtel m'a proposé de garer la tigresse dans la salle de conférence atteignable depuis la rue. Je suis toujours étonné de l'égard qu'ont les hôteliers pour nos chers deux roues. Une demi heure plus tard, j'ai du déplacer la moto dans la salle à manger car la salle de conférence venait d'être réservée pour le lendemain matin. Je n'ai donc toujours pas couche avec la tigresse mais j'ai pris le petit déjeuner avec elle. Il faut un début à tout même si c'est à l'envers.

Après m'être renseigné sur l'état de la route pour aller à Ayacucho, à 360 km de la et avoir obtenu des renseignements très divers, allant du tout asphalte au tout piste en terre, je me suis mis en route. Après quelques kilomètres, on m'avait dit qu'il fallait traverser la rivière par un pont qui était signalé. Des que j'ai vu l'indication, j'ai donc bifurqué et me suis retrouvé sur un mauvais chemin à moitié obstrué par des cannes à sucre. Il fallait baisser la tête pour passer. A un moment donne, je me suis retrouvé dans la cour d'une ferme, en cul de sac, entoure de trois chiens hargneux. Le fermier m'a indiqué la bonne route et j'ai repris ma progression en direction du pont. Arrivé à celui-ci, je me suis rendu compte qu'il s'agissait d'un monument historique dont l'accès était barré par de grosses bornes. A une belle résidence avec piscine située à proximité, on m'a dit que c'était bien la piste pour aller à Ayacucho. J'ai donc traversé ce pont (ça passait tout juste entre deux bornes) et ai continue par un chemin caillouteux pour finalement arriver à une belle route asphaltée ! J'avais pris un pont trop tôt mais personne ne me l'aurait dit.

Le trajet sur la belle route asphaltée n'a malheureusement pas dure. Par la suite, j'ai tout eu. Des travaux, des éboulements créant des passages difficiles dans les éboulis, des coulées de boue et de la pluie. Dans une côte en terre battue, j'ai du m'arrêter car un semi remorque était en travers, sur toute la largeur du chemin. Des villageois s'activaient pour mettre des gravats sous ses roues motrices pour qu'il puisse se dégager. L'opération a réussi et j'ai pu m'engager à mon tour.  Ce fut du rodéo sur tigresse mais je suis reste sur mes roues. En fin d'après midi, réalisant que je n'arriverais pas à Ayacucho de jour, je me suis arrêté à Chincheros, ville sans intérêt, si ce n'est que j'ai rencontre deux motards américains venant du Minnesota et avec qui j'ai soupe.

Le lendemain matin, il tombait des cordes. J'ai attendu une demi heure, puis ça s'est calme. J'ai chargé mon bardas et me suis mis en route sous une fine pluie. Après quinze kilomètres, j'avais route sèche. Le temps varie beaucoup dans ces montagnes et j'ai pu profiter d'une belle route sinueuse jusqu'à Ayacucho, puis Huantan. Depuis la, j'ai de nouveau eu de la mauvaise piste avec en plus une déviation par des villages perdus. En compensation, le paysage était magnifique avec plein de cactus de différentes sortes. Le policier qui m'a contrôle à la sortie de Huantan m'a dit qu'il me faudrait 3 heures pour atteindre mon but,  la ville de Huancayo. Tu parles, après 4 heures, j'étais toujours en train de me battre avec les virolets de l'étroite route située dans les gorges du Rio Mantaro. Imaginez la route des gorges de l'Areuse qui relie Champ du Moulin à Boudry et vous y ajoutez des semi remorques, des passages à gué, des falaises vertigineuses, des éboulements côté aval avec une vue imprenable sur la rivière située 400 m en dessous et vous avez le décor. Pour être précis, j'ai peut être croisé 6 semi remorques mais c'était à chaque fois surprenant même que je m'étais mis en mode péruvien, la pouce sur le klaxon dans chaque virage masque. A la nuit tombante, je me suis arrêté dans un bled nomme Quincheros alors qu'il me restait 100 km à parcourir dans ce canyon. J'ai trouve un hôtel, le meilleur marche (CHF 3.--) du voyage mais pas forcément le plus douteux au niveau de l'hygiène. Les WC et l'eau courante se trouvent dans la basse cour, avec les poules, les cochons et la tigresse.

Au petit matin et sous un soleil radieux, j'ai repris la route le long du canyon. Quelques kilomètres plus loin, la route est devenue plus large et une fois la ville de Huancayo traversée j'ai eu droit à une magnifique route de montagne sinueuse à souhait sur 80 km. Le fantasme du motard (voir photo), si ce n'est que dans un virage masque à droite, je me suis retrouvé derrière un camion en panne et à l'arrêt. Seuls quelques cailloux disposes 20 m avant cet obstacle signalaient sa présence. Merci l'ABS et la marge que j'ai appris à conserver sur ces belles routes qui demeurent malgré tout piègeuses. En fin d'après midi et après avoir dévalé près de 2500 m de dénivelé, je suis arrivé à La Merced, dans la jungle amazonienne. J'ai bien sur du m'effeuiller en cours de route et arrivé en bas, soit à 850 m d'altitude, j'aurais volontiers roulé en T-shirt. Quelle bonne sensation de se retrouver au chaud après toutes ces journées et surtout ces nuits fraîches sur l'Altiplano.

J'ouvre ici une parenthèse pour dénoncer la façon de conduire des chauffeurs de poids lourds et de taxis collectifs péruviens. Dans les routes de montagne, ils conduisent comme sur un circuit de course, ils ouvrent les virages et les coupent sans trop se préoccuper de ce qui vient en face, que le virage soit masque ou pas. Difficile dans ces conditions de dépasser et avant d'entreprendre une telle manœuvre, il faut être sur que notre présence a été remarquée. Dans les villages, c'est encore pire. Même aux heures de sortie des écoles, avec des dizaines de gamins sur le bord de la route, ces chauffards traversent le pied au plancher mais ils prennent tout de même toutes les mesures de sécurité qu'ils pensent être adéquates. À savoir l'enclenchement des feux de panne et le klaxon continu. De vrais malades ! A mon avis, on leur a greffé un klaxon à la place du cerveau. Voilà, c'est dit.

Au lendemain de mon arrivée à La Merced, j'ai été faire un tour organise des principales attractions du coin. C'était assez plonplon, mais j'ai quand même bien apprécié le bain sous une spectaculaire chute d'eau en pleine jungle. Comme Tarzan, j'ai passé sous le rideau d'eau pour aller me cacher derrière la chute. J'étais avec un groupe de 16 touristes péruviens et durant mon séjour à La Merced, je n'ai pas vu un autre gringo. Ce lieu semble avoir été oublié des guides touristiques occidentaux et ce n'est pas plus mal. Pour ma part, je n'y suis pas arrivé par hasard puisque c'est Michel d'Arequipa qui me l'avait recommande. Par contre, je n'ai pas suivi ses conseils de poursuivre plus en avant dans la forêt tropicale et en direction de Oxapampa et d'Ozuzo. Je suis donc reparti en revenant sur mes roues jusqu'à Tarma, fuyant ainsi un temps capricieux et pas mal de pluie. C'est n'est pas pour rien que tout pousse ici (bananes, noix de cocos, papayes, mangues, oranges, café, etc.).

Le 17 mai, je suis arrivé à Huanuco après une étape sans beaucoup d'intérêt et que j'ai traversée en vitesse, car de mauvaise réputation. J'ai avalé beaucoup de poussière dans les derniers 50 km avant Huanuco car la route, qui a un jour ete asphaltee, presente de nombreux et profonds nids de poule et est empruntée  par beaucoup de camions. J'ai profité des bonnes conditions de parcage du Grand Hôtel de Huanuco pour remplacer les plaquettes de frein avant de la moto. Après 30000 km d'usage, elles auraient encore pu tenir quelques milliers de km. J'ai aussi fait le point sur la suite du parcours. De toute évidence, mon projet de traverser le pays par les Andes allait me prendre beaucoup de temps vu l'état des routes et pistes. Les paysages sont magnifiques mais souvent il faut tellement se concentrer sur la route qu'on ne peut les voir que d'un œil. J'ai donc décidé de couper sur la côté et la Panaméricaine via Huaraz.

Parti vers 9h00 le matin du 18 mai de Huanuco, ce n'est que vers 19h30 que j'ai enfin atteint Huaraz. Une belle aventure de près de 10 heures de moto avec seulement une pause pour manger à midi. Seuls les derniers 80 km étaient asphaltés. Tout le reste fut pistes et mauvaises routes sur lesquelles il n'est guère possible de rouler à plus de 35 km/h. Après plus de trois heures de route et à peine 100 km au compteur, je me suis retrouvé devant un bourbier dans lequel une voiture était déjà engluée. Des camions attendaient leur tour en face. Des villageois s'efforçaient de dégager la voiture. Je me suis dit que j'étais bon pour rebrousser chemin. Jamais je ne pourrais passer à travers cette boue et ces flaques d'eau brune. À pied, je suis allé reconnaître les lieux. Au même moment la voiture a pu se dégager et le chauffeur à donne quelques pièces aux villageois. En anticipation d'une chute dans cette boue, j'ai aussi refilé quelques pièces au monsieur et j'ai enfourché. Ça s'est bien passé et j'ai été étonné de la tenue des pneus Heidenau dans ces conditions. La moto à bien sur fortement louvoyé du train arrière et à un peu patine. Le truc, c'est de ne pas s'arreter et de garder de la vitesse pour garder l'équilibre. Plus loin, j'ai encore du franchir d'autres bourbiers, moins impressionnants, mais sans villageois dans les parages. J'ai presque fini par apprécier !

En arrivant près du village de Hullanca, j'ai cru reconnaître un canyon. Dans le village suivant, j'y étais. C'est par ici que nous étions passé en VTT il y quelques années avec Jean-Phi, Jean-Denis et Fabio.
En déterminant mon parcours, je n'avais pas réalisé que j'allais emprunter cet itinéraire. Je l'ai donc suivi jusqu'à Huaraz. Cela m'a semble avoir été plus facile en VTT même si l'effort est évidemment différent.  En moto, seul à 5000 m d'altitude, sur une piste de montagne, dans le brouillard, il ne faut pas se louper. Mentalement, je faisais déjà l'inventaire de mes vêtements en vue d'une nuit forcée à la belle étoile en cas de chute ou de panne. En montant le col asphalte avant de prendre la piste, je me suis fait attaque par deux chiens. En me détournant, je me suis aperçu que c'était au même endroit que je m'étais fait agresser en VTT par cinq chiens. J'avais du faire des moulinets avec mon vélo pour tenir ces sales bêtes à distance en attendant l'aide de Jean-Phi. Cette fois, les trois autres n'ont pas eu le temps de sortir car la puissance de la tigresse avait déjà parle. Je ne le mentionne plus, mais c'est tous les jours que je me fais pirater par des chiens. Pour le moment, je gagne aux points, à savoir trois coups de talon dans le museau contre zéro morsure. Pas de pitié pour ces sales schnoutzs.

Après avoir passé le col à 5000 m cher à Jean-Dénis, je suis redescendu sur la vallée des Puyas Raimondi, ces drôles de cactus à la forme phallique avec une boule à la base. Belle émotion en repensant aux bons moments passés avec mes copains autour de la Cordilliere Blanche. Il faisait nuit et il pleuvait quand je suis sorti de cette vallée et c'est tout tranquillement que j'ai rallié Huaraz.

J'ai de nouveau été très long et j'espère que je ne vous fatigue pas trop. Cas échéant, rabattez vous sur les images, je viens d'en publier une série.

Demain, je mets le cap sur Casma, sur la côté et ou je visiterai le site de Sechin. Ensuite plein gaz sur le nord.

Hasta luego.


















Abancay - Huaraz - photos

Le fantasme du motard sur 80 km. En allant sur Ayacucho.

Gorges entre Huanta et Huancayo

Sur la route de La Merced, en bordure de la foret amazonienne

Dans la jungle pres de La Merced

C'est jour de lessive le samedi a Huanuco

Entre Huánuco et Huaraz. Reconnaissance a pied indispensable.

Pachas. Plusieurs varietes de mais sechent contre la facade.

Toujours Pachas

Dedie a Jean-Denis. Il sait pourquoi !

La vallee des puyas raimondis autrement qu'en VTT.

Cusco, Vallee Sacree - photos

Cusco, la Plaza de Armas

Ferme perdue sur la route de Lares

Ollantaytambo. Les maisons sont construites sur des fondations incas.

Terrasses a Ollantaytambo

Terrasses a Pisac

Moray. Station d'essais agricoles incas.

Salines de Moras

Les elections approchent et on ne lesine pas avec les kg de peinture

dimanche 11 mai 2014

Nouvelles du 11 mai 2014 - Arequipa - Cusco

Ce n'est finalement que le lundi 5 mai que j'ai quitté Arequipa. En effet, l'état de mon dos au niveau des lombaires à nécessité un massage appuyé et une injection d'anti-inflammatoires dans la fesse. Quel plaisir ! Chose étonnante, au Pérou, on peut obtenir un kit d'injection sans ordonnance à la pharmacie et se faire faire la piqure dans un dispensaire de rue.

J'ai pris la route du Canyon de la Colca éloigne d'environ 160 km d'Arequipa. Michel m'avait réservé une chambre au Bella Flor à Yanque tenu par son copain Natalio. Il s'agit d'un charmant petit hotel familial ou j'ai été accueilli de manière très personnalisée. Après un succulent repas arrose d'un jus de fruit de cactus, Natalio m'a accompagné aux bains thermaux du village. Une heure dans de l'eau à 34 degrés à fait le plus grand bien à mon dos. Le lendemain, j'ai enfourché la moto tôt le matin et suis allé voir les condors depuis un mirador aménagé au bord du canyon très profond à cet endroit. Dix minutes après mon arrivée, les premiers oiseaux sont apparus au fond du canyon et ont commencé à monter en utilisant les thermiques. C'est sans donner un coup d'aile qu'ils sont arrivés à ma hauteur. A un moment donne, il y avait une douzaine de condors en l'air et ils passaient parfois à quelques mètres de mon point d'observation. Un spectacle fascinant qui a duré une bonne heure.

Après être revenu à Yanque en empruntant le chemin courant sur l'autre versant du canyon, dans un décor bucolique, Natalio m'a invité dans ses bains aménagés au fond du canyon à quelques kilomètres de Yanque. Pour les atteindre, il faut descendre un abrupte talus clairsemé de cactus charges de fruits sur environ un kilomètre. Arrivés au bord de la rivière, j'ai eu la surprise de voir trois bassins cylindriques en maçonnerie remplis d'eau chaude. Nous nous sommes trempés dans l'un deux après que Natalio ait jeté des branches d'eucalyptus dans l'eau. Sous l'effet de la chaleur, les feuilles ont rapidement infusé et c'est dans une très agréable odeur que nous avons gauge pendant une bonne heure. Mais ce qui m'a surtout impressionné, c'est la détermination dont Natalio à du faire preuve pour construire ces bassins et le cabanon en dur qui devrait un jour servir de buvette. En effet, tous les matériaux de construction ont du être transportés à dos d'homme dans un terrain on ne peut plus accidenté. Tout cela m'a rappelé l'utopie du mineur anglais dans le film Zorba le Grec.

Le troisième jour de mon séjour à Yanque, je suis allé faire une ballade jusqu'aux ruines de l'ancien village de Yanque situe sur l'autre rive du canyon. A leur arrivée, les espagnols ont obligé les habitants à quitter leur village difficilement accessible et contrôlable sur les hauteurs. Les ruines ont été consolidées et donnent un bel aperçu de ce à quoi pouvait ressembler ce village à l'époque pré-hispanique. En revenant, je me suis accorde un nouveau bain thermal, le troisième en trois jours. Mon dos semble apprécier ce traitement car il ne me fait presque plus souffrir.

Je suis reparti de Yanque le 8 mai en direction de Cusco que je pensais atteindre en deux jours (plus de 400 km avec beaucoup de piste). Finalement, je suis arrivé à destination le soir même après une belle journée de moto. J'ai du franchir deux cols à 4800 m d'altitude, soit 150 km de bonne piste en terre battue. Une fois de plus, j'étais seul au monde dans ces montagnes, si ce n'est  quelques troupeaux d'alpagas ou de lamas. La piste traverse aussi une énorme mine à ciel ouvert juste avant d'arriver à la première localité en redescendant dans la vallée.

En arrivant à Cusco, j'ai eu la surprise, en relevant mes courriels, d'apprendre que Mathieu et Gladys s'y trouvaient aussi. Nous avons pris l'apéro au Norton Pub sur la Plaza puis sommes allés souper ensemble. Le lendemain, j'ai fait un tour de ville guide à pied.  Le soir, en allant retrouver Mathieu et Gladys au Norton Pub, je suis tombé sur Marianne et Bernard, connus à La Paz et revus à Copacabana. Le monde des voyageurs est petit ! Nous avons passé une agréable soirée les 5 ensemble.

Connaissant déjà cette magnifique ville de Cusco, je ne m'y suis pas attardé et ai pris la route de la Vallée Sacrée le 10 mai. Mon but était de revoir cette belle région tranquillement plutôt qu'en vitesse  avec un tour organise comme je l'avais fait il y a quelques années. En premier lieu, je suis sorti des circuits touristiques et ai pris la direction, sur les conseils de Michel, du village de Lares, perdu dans la montagne. Le paysage et la route asphaltée étaient magnifiques et les villages traverses aussi. À un moment donne toutefois la route devient une piste assez étroite et remonte une vallée encaissée au fond de laquelle les nuages commençaient à s'accumuler. Après quelques kilomètres, il s'est mis à pleuvoir. Un peu plus haut, c'est devenu de la pluie mêlée de neige. Dans ce paysage sauvage, j'ai trouve une bergère, stoïque sous la pluie, qui m'a indiqué que Lares se trouvait à une heure de route.
J'ai décidé de faire demi-tour de crainte de me trouver pris dans la neige car la piste continuait de monter à perte de vue.

Revenu dans la Vallée Sacrée, j'ai pris la direction village d'Ollantaytambo qui est situé presque qu'au fond de la vallée. Il s'agit du dernier village atteignable par la route lorsque l'on se rend au Machu Pichu. Ensuite, il faut soit prendre le train ou marcher jusqu'à Agua Caliente, village qui se trouve au pied du célèbre site inca. Ollantaytambo est aussi connu pour ses terrasses incas remarquablement bien conservées et que j'avais visitées lors de mon précédent passage. Arrivé sur la Plaza, j'ai aperçu la Land Rover de Gladys et Mathieu. Étonnant car il n'était pas prévu qu'ils viennent par ici. Moi non plus d'ailleurs ! Décidément, nous sommes devenus inséparables et nous avons de nouveau passé la soirée ensemble.

Ce matin, je quitté Ollantaytambo et suis revenu sur mes pas jusqu'à Pisac, autre haut-lieu de la culture inca a l'autre extrémité de la vallée. J'ai entrepris de monter jusqu'aux ruines qui se trouvent sur les hauteurs à deux heures de marche. Ce fut une magnifique randonnée bien qu'assez éprouvante car les incas devaient adorer les escaliers. On monte par ce moyen à travers des terrasses très bien conservées et partiellement encore cultivées. Au sommet se trouve une sorte de citadelle depuis laquelle on a une vue plongeante sur la vallée et sur les ruines qui se trouvent en contre-bas. Pour redescendre, j'ai  pris un chemin qui suit une étroite gorge sur les flancs de laquelle se trouvent des tombes incas creusées dans la roche. Ces sépultures sont quasiment inaccessibles à moins d'être un bon varappeur. Je me demande bien comment les incas s'y prenaient pour transporter leurs morts la haut. Je me pose d'ailleurs la même question en regardant les murs de soutènement des terrasses qui comprennent des blocs de pierre énormes, parfois de 2x2 m ou plus. Le tout parfaitement ajuste et sans mortier. 

Peu avant d'arriver en bas, je me suis couché dans l'herbe sur une terrasse et j'ai regarde les nuages s'entremêler. C'est beau la vie de retraite, surtout quand on a plus mal au dos.

Demain lundi, je mets les gaz en direction du nord car il faut que j'avance un peu. Je ne manquerai toutefois pas de visiter encore un ou deux sites dans cette belle vallée ou j'ai très envie de revenir avec Claire Lise. Ce sera alors l'occasion de retourner au Machu Pichu que j'ai volontairement laisse de côté cette fois.

Hasta luego et becs à toutes les mamans.








vendredi 9 mai 2014

Lac Titicaca (cote Bolivie) - photos

Mon premier bloqueros. Detourne en faisant un peu de motocross

La barge sur laquelle j'embarquerai avec un autocar. Ca craint !

Je les lui aurai toutes faites a cette Tigresse

Sur l'ile du Soleil, il faut s'en proteger

Jolie ballade du nord au sud de l'Isla del Sol

Lac Titicaca vu de l'Isla del  Sol

Canyon de la Colca - photos

Volcan fumant sur la route du Canyon

Vue partielle du canyon

Condor jouant avec les thermiques



Sur le versant nord du canyon, pres de Lari


Le Colca Lodge avec champs de quinoa rouge

Quinoa rouge

Cherchez la tigresse, elle est tapie dans les fourres

Ma chambre au Bella Flor a Yanque

Un moment magique, l'observation de ces condors


Arequipa - photos

Le couvent de Santa Catalina, une ville dans la ville

Les religieuses disposaient d'une cuisine privee

Les loges, veritables appartements

Detail fenetre Santa Catalina

Vue des toits de Santa Catalina avec les aerations des cuisines

La Plaza d'Arequipa

Magnifique sortie VTT avec Michel avec, en arriere plan, El Misti (a droite) et le Chachani (6075 m)

El Misti domine la ville