mardi 18 mars 2014

Nouvelles du 18 mars 2014 - Valparaiso - San Agustin de Valle Fertil

Ce qui devait arriver est arrive: je suis un peu bloque par la pluie a San Agustin de Valle Fertil. Avec un nom pareil, il fallait bien s'y attendre.

Parti de Santiago de Chili le vendredi 14 mars, je suis arrive a Valparaiso, ville portuaire sur le Pacifique, le meme jour. Valparaiso est une ville differente de celles que l'on voit en Argentine et au Chili dans le sens ou elle n'est pas construite en damier. En effet, la ville est situee a flanc de coteau de plusieurs collines et les rues et ruelles pour acceder aux quartiers situes sur ces hauteurs sont un veritable labyrinthe. Meme mon GPS a perdu le nord. Certaines ruelles sont sans issue ou impraticables aux vehicules motorises. On accede sur les collines par de petits funiculaires de 8 places construits il y a plus de cent ans. Ils ont beaucoup de charme mais il ne faut pas trop regarder l'etat de la mecanique. Meme les cables semblent etre d'epoque !

Valparaiso est inscrite au patrimoine de l'UNESCO en raison des nombreuses fresques qui recouvrent les murs de ses maisons. J'ai eu l'occasion d'en voir de magnifiques en faisant un tour guide a pied de la ville. Il y a meme un escalier dont les marches ont ete peintes en blanc et noir, figurant un clavier de piano. Du plus bel effet. L'architecture est differente selon les quartiers et la provenance des premiers colonisateurs (anglais, allemand, espagnols) et c'est vraiment etonnant. En bref, j'ai beaucoup aime cette ville.

Seul bemol: il y a quatre merdes de chien au metre carre. Consciente de ce probleme, la municipalite a voulu erradiquer les chiens errants mais la population s'y est opposee (cela devait etre apres l'ere Pinochet). En plus, ces quadrupedes sont agressifs envers les motocyclistes. A trois reprises, j'ai ete attaque et m'en suis sorti en mettant plein gaz. Je deteste faire cela car en pleine acceleration en milieu urbain, on devient tres vulnerable.

Dimanche16 mars, j'ai quitte Valparaiso et me suis dirige vers l'Argentine. Sur l'autoroute, identique a celles de la Suisse, j'ai eu la surprise de voir des cyclistes (equipes comme chez nous aussi) et des joggeurs a l'entrainement sur la bande d'arret d'urgence. C'etait dimanche et il y avait peu de trafic mais on roule tout de meme a 120 kmh sur les autoroutes chiliennes. Un autre monde....

J'ai ensuite attaque le col par lequel j'etais venu quelques jours auparavant en passant notamment par Portillo, station de ski bien connue de la Cordilliere des Andes. Au passage, j'ai aussi apercu le plus haut sommet d'Amerique du Sud, mais son nom m'echappe. La descente cote argentin fut un delice une fois de plus. Les montagnes sont tapissees d'eboulis rouges, jaunes, oranges et les sommets sont enneiges.

A partir d'Uspallata, a environ 1600 m d'altitude, je n'ai pas continue sur Mendoza comme la logique l'aurait voulu. En effet, mon ami Werner, qui est venu par ici en moto il y a quelques semaines, m'a conseille un itineraire allant jusqu'a Salta, eloigne de quelques 1600 km. J'ai decide de m'y tenir plus ou moins. Pour cette premiere partie Uspallata - Barreal, je n'ai pas ete decu. La route, deserte comme presque toujours, etait tout d'abord goudronnee, puis j'ai eu 40 km de bon ripio pour finir par une route battante neuve. Mais la n'est pas l'essentiel. Le paysage etait superbe dans cette large vallee bordee de sommets enneiges des deux cotes et la vegetation assez verdoyante mais tout de meme de type steppe. Sur le ripio, j'ai pu tester mes nouveux pneus Heidenau et c'est positif. A 80 kmh, c'est vrai qu'on ne sent plus la tole ondulee et les bagages ne font plus de bruit (ou je ne les entends plus bringueballer). J'ai passe la nuit a Barreal dans un tres bon hotel perdu au fond d'une rue de sable sans nom et sans issue.Ca fait toujours plaisir, surtout quand on s'est prepare a passer la nuit dans une auberge douteuse.

De Barreal, j'ai pris la direction sud-est pour passer par San Juan et ensuite remonter la Valle Fertil. Ca fait un detour mais je reste fidele a l'itineraire de Werner. La premiere partie de la journee s'est deroulee dans une belle vallee avec des formations rocheuses etonnantes. La route etait assez mauvaise et tres sinueuse mais a vitesse reduite, j'avais tout loisir d'admirer le paysage. Ensuite, ce fut une montee d'antologie sur une route toute neuve avec des enfilades a n'en plus finir et pas une bagnole. J'ai conscience que je me repete et je ne trouve plus les adjectifs pour decrire tout ce que je vois et vis. Mais cette route, mes amis. C'est le Tourist Trophy sans ses pieges (pas de murets, pas de haies, pas de passages pietons, etc.). Arrive a San Juan, j'ai fait de nouvelles tentatives pour retirer de l'argent, apres un premier echec subi a Barreal. Rien a faire, ces satanees machines ne veulent rien me donner. En desespoir de cause, je suis alle a l'aeroport de San Juan, dans le hall des arrivees. Il y avait bien un distributeur, mais nada. Temporairement incapable de delivrer de l'argent, qu'elles vous disent les becanes Le touriste n'est pas vraiment aide en Argentine a ce niveau. Le retrait maximum est de 1000 pesos par jour, soit l'equivalent de CHF 112.-- environ. Cela signifie que l'on est toujours en train de flairer les bancomats car ce montant ne couvre pas les depenses de deux jours (hotel, nourriture, essence). En plus, le systeme vous pique CHF 5.-- par retrait. Quand aux paiements par carte de credit, il ne faut pas trop y compter. L'autocollant Mastercard est sur la porte du commerce mais a l'interieur il y a une pancarte qui vous informe que le systeme est temporairement hors service.

C'est donc sans le sou mais avec  le plein et une bonne reserve d'essence (j'emporte desormais 5,5 lt dans deux bidons) que je me suis lance dans la Valle Fertil. Assez monotone au debut, le paysage s'anime apres 150 km avec des collines escarpees couvertes d'une vegetation luxuriante. Malheureusement, la pluie s'est mise a tomber et les nuages ont cache lesdites collines. Apparemment, il devait pleuvoir depuis plusieurs heures car des rivieres s'etaient formees et passaient par dessus la route. J'ai ainsi du passer plusieurs gues mais rien de bien mechant. Peu avant d'arriver a San Agustin, je me suis trouve devant une route coupee. La riviere en furie passait par dessus le pont et le passage semblait impossible au vu du courant et de la profondeur de l'eau. En plus, le gue faisait bien 80 metres de long. Heureusement, sur l'autre rive, deux policiers etaient en faction et m'ont fait signe d'y aller. Toujours par signe, j'ai demande ou il fallait prendre, a gauche, a droite ? Je n'ai rien compris et en bon suisse j'ai pris au milieu. La tigresse n'a pas bu la tasse et tout s'est bien passe. Il faut dire que le fond etait sain et qu'il n'y avait pas de gros caillou, ma hantise dans ces situations.

Arrive a San Agustin assez tard, je me suis mis a la recherche d'un hotel acceptant les US dollars, puisque ma reserve en pesos etait pratiquement epuisee. Echec a la premiere tentative. La toliere a prefere me voir repartir plutot que d'encaisser une nuit. Dans mon esprit, comme un semblant de deja vecu......en Hongrie.
La deuxieme tentative fut la bonne mais au double du prix, mais c'etait trop tard pour tergiverser. En contre partie, le proprietaire de l'hotel a accepte de me faire un peu de change et il faut admettre que la chambre etait tres belle avec des meubles en bois brut taille a la hache. Il y avait meme une piscine et des chaises longues....

Ce matin, je suis reparti sous la pluie avec l'intention d'aller visiter le parc national "Valle de la Luna", a 70 km de la. J'esperais y trouver du soleil, mais le micro-climat de San Agustin avait apparamment decide de s'etendre jusqu'au parc. J'ai vainement attendu un changement de temps pendant deux heures durant lesquelles j'ai discute avec un couple de suisse-allemand d'Aarau voyageant en camping car (mon allemand progresse plus que mon espagnol par ici). J'ai aussi ete interpelle par un couple de Morges, aussi en camping car. Je suis repere avec ma plaque neuchateloise. Ces rencontres sont toujours sympas et source de precieuses informations.

Le temps restant bouche, il etait inutile de faire le tour du parc et je suis donc revenu a San Agustin avec l'intention de revenir visiter ce parc demain, si la meteo le permet. De toute facon, ma route passe tout pres et cela me permettra d'entrainer mes passages a gue puisque il y en a aussi un beau sur ce trajet.

Ce temps pluvieux m'aura permis d'ecrire ces nouvelles. Je suis dans un cafe Internet car il n'y a pas de wifi a l'hotel. J'aurais voulu en profiter pour editer quelques photos, mais ca ne fonctionne pas. Et meme quand ca fonctionne, il faut s'armer de beaucoup de patience.....alors patience.

Hasta luego.





5 commentaires:

  1. je bois vos lignes je vous suis tigresse apres tigresse je me regale de vos prousses vous ete un super routard vraiment vous nous tener en haleine bravoet hasta luego je vois claire lise vendredi soir la grand mere qui admire votre voyage gaille monique la lorraine bye

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  2. magnifique que du bonheur...a partager...meme virtuellement!!!!denise

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    1. Merci pour ce sympathique message. Mais qui etes-vous Denise ?

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  3. Hello Dani,
    Nous suivons régulièrement ton formidable voyage par l'intermédiaire de tes nombreux et complets commentaires ainsi que par les magnifiques photos. Presque comme si nous y étions. N'aurais-tu pas été journaliste dans ta première vie? Nous vivons pleinement ton énorme périple avec ces inombrables inconnues, surprises et même parfois quelques inquiétudes, bravo pour ton courage. Ici, le printemps s'est installé et le vélo remplace le ski. Par contre le championnat de hockey est dans sa phase finale ou 3 romands sont encore dans le coup; apparemment de bon augure pour une éventuelle finale romande. Le HCC 8ème du tour préliminaire a tout d'abord éliminé Olten 1er, puis s'est frotté à Langnau (série perdue 4-1). Belle fin de saison donc !
    Voilà j'espère que ces nouvelles de parviendrons, car je n'ai pas la con-firmation de mes messages. Nous prendrons contact avec Claire-Lise
    ces prochains jours. Alors bon vent pour la suite. Amitiés bisous, Ruth et Michel

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  4. le voyage continue j. ai decouvert vos magnifique photo c. est un reve vivant profiter au maximum votre ange gardien vous suis de loin ne vous en faite pas il est sympat comme vous et votre sourire l. aventurier que vous ête j. attend deja de vos nouvelles hasta luego c. est la grand mere gaille

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