vendredi 20 juin 2014

Nouvelles du 20 juin 2014 - Popayan-Bogota

C'est donc dans une forme moyenne que j'ai repris la route le 13 juin pour rallier Cali, ville de plus de 3,5 millions d'habitants.

Le trajet, dans un décor toujours aussi exotique et avec toujours autant de militaires aux points stratégiques, s'est déroule sans histoire. C'est en ville que les choses se sont compliquées. Le système de numérotation des rues en Colombie est simple. Mais pour le GPS, c'est souvent ingérable. De ce fait, j'ai essayé de trouver ma destination à Cali au moyen des coordonnées. Après avoir tourné en rond pendant un quart d'heure et dans une chaleur étouffante, j'ai du abandonner et chercher un hôtel avec une adresse simple et compréhensible pour le GPS.

Le lendemain, jour du match Colombie-?, je suis allé à pied visiter le centre historique de la ville. J'ai été déçu car il ne reste pas grand-chose d'ancien et d'horribles immeubles des années 60 ou 70 ont été construits dans ce quartier. Finalement, j'ai fait comme la majorité des gens et je me suis enfilé dans un bar pour regarder le match. Tout le monde était habille en jaune et les rues étaient pratiquement désertes. La situation à bien évidemment change à la fin du match et toute la ville à célèbre la victoire avec d'autant plus d'intensité que le soir et le lendemain, les établissements publics avaient l'interdiction de servir des boissons alcoolisées en raison des élections. Apparemment, le président ne tient pas à être élu par des saoulons !

Le matin du match Suisse-Equateur, je suis reparti de Cali. Le dimanche, c'est toujours plus facile de circuler dans ces grandes villes et j'ai donc fait l'impasse sur le match. Le réseau routier colombien, du moins ce que j'en ai vu jusqu'à présent, est dans un état impeccable. Des la sortie de la ville, c'est une autoroute à 3 pistes qui déroule son ruban vers le nord. Comme au Chili, l'autoroute sert de piste d'entraînement pour des nombreux cyclistes. La région située au nord de Cali est plate et on y cultive la canne à sucre. La récolte est transportée par des trains routiers composes de cinq énormes  remorques.

En m'arrêtant dans un restaurant en bord de route et alors que je n'y pensais plus, j'ai brièvement aperçu le grand sourire de M. Hitzfeld et le score du match sur l'écran de la télévision. Avant qu'on me le demande, j'ai donc annoncé fièrement au groupe d'hommes agglutiné devant l'écran que j'étais Suisse.

C'est en milieu d'après-midi que je suis arrivé à Salento, petite ville au cœur de la région du café. Ma forme étant ascendante grâce à un régime compose exclusivement de riz, de bananes et de Coca, j'ai loué un VTT pour le lendemain. Après une bonne nuit au calme, c'est plein d'enthousiasme que j'ai attaqué un circuit d'environ 25 km à travers les collines plantées de caféiers (arbuste d'env. 130 cm de hauteur). En route, j'ai visite une plantation et sais maintenant presque tout sur ce fameux breuvage. Pour le retour sur Salento, j'ai eu droit à une belle piste en pleine jungle puis à une montée bien raide de 5 km.

Le jour suivant, profitant d'une santé retrouvée, je me suis rendu en jeep à l'entrée de la vallée de Cocora, puis ai continue à pied à travers la jungle jusqu'à un sanctuaire de colibris. En chemin, j'ai trouve un appareil de photo numérique par terre. En visionnant quelques photos, j'ai pu identifier celui qui devait en être le propriétaire. J'ai donc enfilé cet appareil dans mon sac en me disant que j'allais très certainement retrouver son propriétaire. Quinze minutes plus tard, je faisais un heureux. Ce jeune français de Lyon avait mémorisé ses trois semaines de vacances en Colombie dans l'appareil  et était très soulagé de retrouver son bien. En attendant la jeep qui devait nous ramener à Salento, nous avons fait plus ample connaissance. Il se trouve que Mathieu travaille dans une entreprise de transport maritime et il m'a gentiment proposé de m'aiguiller pour renvoyer la moto en Suisse par voie maritime (je suis depuis plusieurs semaines en contact avec des transitaires mais ai mille peines à obtenir quelque chose de concret et cette aide de Mathieu est la bienvenue). Le soir, nous sommes aller manger ensemble puis avons terminé la soirée autour d'une table de billard au mythique Danubio Hall

C'est à regret que j'ai quitté Salento pour reprendre ma progression vers le nord. Depuis Salento, il me restait environ 280 km de route pour atteindre Bogota. L'expérience ayant démontré que cette distance peut représenter plus d'une journée de voyage dans ce pays montagneux, je me suis fixé pour but de m'approcher à une distance de moins de 100 km de la capitale. Parti de 2000 m d'altitude et à travers ces belles collines plantées de caféiers et de bananiers, je suis monté, sous une petite pluie, jusqu'à 3800 m. Il a fallu enfiler des couches au fur et à mesure de la montée. Puis, ce fut l'opération inverse en redescendant jusqu'à 400 m. J'ai passé la nuit à Honda, c'est un comble pour un motard équipe d'une anglaise. 

Tôt le lendemain matin, je me suis mis en route pour Bogota, ayant dans l'idée de profiter des rues désertées par la population scotchée derrière la télévision pour suivre son équipe nationale de football.
À un moment donne, j'ai bien cru que cette stratégie n'allait pas fonctionner. En effet, après plus de deux heures de route, je n'avais pas encore parcouru 100 km. Non seulement la route était sinueuse et entrecoupée par des zones de travaux, mais j'ai du composer avec un intense trafic de poids lourds.

Heureusement et alors qu'il ne restait plus qu'une cinquantaine de kilomètres à parcourir, je me suis retrouvé sur une autoroute de montagne et ai pu arriver en plein match dans les faubourgs de Bogota. C'est pratiquement sans poser le pied à terre que je suis arrivé à l'hôtel que j'avais réservé, dans le quartier historique de La Candelaria. Il ne me reste plus qu'à attendre sereinement ma chère fille Maroussia qui arrivé demain soir.

Il est beaucoup question du Mundial dans cette nouvelle et ce n'est pas terminé. Peu désireux de suivre le match Suisse-France en solitaire, j'ai contacté l'ambassade de Suisse pour savoir si quelque chose était organisé au sein de la colonie helvétique pour suivre cette partie. La réponse a été négative mais j'ai été invite a me joindre à un petit groupe de collaborateurs de l'ambassade pour suivre le match dans un hôtel proche de notre représentation diplomatique. C'était sympathique mais inutile de vous dire que nous n'avons pas sabré le champagne ! 

Demain, samedi 21 juin, j'oublie le football et vais découvrir un peu plus la mégapole colombienne avec toujours en arrière pensée mon ami Billy et sa famille qui ont passé une partie de leur vie ici.

Hasta luego.












2 commentaires:

  1. voila enfin un conmentaire de la suisse je vous suis toujours j.ai eu un probleme d.ordinateur enfin c.est repare vous avez bien suivi les matchs de foot et subit les souleries votre etat de sante n.est pas des meilleures je vous souhaites bon courage et a une prochaine fois daniel la grannd mere du troisieme ici il fait un temps de chien hasta luego

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  2. la fififille va arriver je vous remercie deja beaucoup pour les photos qui sonr tres belles la grand mere du troisieme a bientot daniel

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