mercredi 7 septembre 2016

Nouvelles du 7 septembre 2016 - Stavanger et le Lysefjord

Samedi 3 septembre, je suis reparti de Bergen, toujours sous la pluie. Jusqu'à Stavanger, je me suis fait copieusement rincé, les seuls répits étant les deux traversées en ferry et les passages dans les tunnels qui sont parfois assez longs (7 à 10 km).

Arrivé à Stavanger, le soleil s'est enfin montré et la soirée semblait annoncer un beau dimanche. J'en ai profité pour faire un premier tour de ville, chose aisée puisque mon hotel était idéalement situé près du port et des quartiers historiques. Décrite comme une ville d'affaires en raison des installations pétrolifères qui se trouvent à proximité, Stavanger m'a beaucoup plu, en fait bien plus que Bergen. Par cette belle et douce soirée, à croire que ses 132'000 habitants étaient descendus sur les quais et les terrasses étaient bondées.




Dimanche matin, j'ai pris le ferry de 9h00, puis un bus, pour rejoindre le point de départ de la ballade du Rocher de la Chair (Preikestolen). Il s'agit d'une falaise tombant à pic de 600 m de hauteur. Pour une fois, le temps était magnifique et pas un seul nuage dans le ciel. Il m'a fallu deux bonnes heures pour atteindre le rocher. Le sentier est très caillouteux et il fallait parfois attendre que les moins adroits parviennent à franchir les passages délicats. C'était un peu la fête des vendanges, comme on dirait chez nous ! Arrivé en haut, c'était presque le stand du FC Serrieres ! Les gens faisaient la queue pour se faire photographier a la pointe du rocher, certains s'asseyant sur le bord, les jambes dans le vide. Moins téméraire, je me suis contente de jeter un œil dans ce vide impressionnant. La vue sur le fjord et les montagnes environnantes étaient superbes.




Tout au long du parcours, j'ai beaucoup pensé à ma fille, Maroussia, qui fêtait son anniversaire. Elle aurait certainement apprécié cette ballade avec son vieux père !

De retour en ville, je me suis aperçu que la tigresse avait été prise en otage dans l'enceinte d'arrivee d'une course de vélos (Tour des fjords).


Lundi matin, je suis alle visiter, des l'ouverture, le Musée du pétrole. J'étais le premier visiteur du jour et cela m'a permis d'éviter partiellement la horde des passagers des deux paquebots arrivés la veille. Le pétrole joue un grand rôle dans l'économie du pays et cette visite était très intéressante. Un secteur est consacré aux plongeurs et aux progrès qui ont été faits dans ce domaine, à tel point qu'il est actuellement possible de remplacer ces travailleurs intrépides par des robots. Le modèle norvégien est également décrit. Il s'agit en bref de faire profiter l'ensemble de la population de la manne du pétrole. Dans ce but, cette industrie a été dès le départ en mains étatiques. Un compteur enregistre la progression du fonds national du pétrole. Il s'agit de billions et il est impossible de suivre la progression des unités et des dizaines tellement le compteur à couronnes norvégiennes tourne vite !



En début d'apres-midi, je me suis embarqué sur un petit ferry mixte avec la tigresse à destination de Lysebotn, village situé à fond du Lysefjord. J'aurais pu y aller par la route (150 km), mais la moto, après 10´000 km parcourus depuis le départ d'Auvernier, méritait un peu de répit avant un service planifie à Hambourg. Ce ferry, qui ne pouvait embarquer qu'une dizaine de véhicules, dessert les villages isolés le long du fjord. Il transporte donc aussi du fret. Ce fut une belle mini croisière d´un peu plus de trois heures, au milieu des falaises hautes de 1000 m et des chutes d'eau. En plus, le soleil était aussi de la partie !



A Lysebotn, j'ai pris une trappe (ici le mot est tout à fait adéquat) au seul camping loin à la ronde. Et je me suis organise pour grimper, le lendemain matin au Kjeragbolten dont voici une photo:




Cette ballade, jugée difficile, part d'un parking situé sept kilomètres au-dessus de Lysebotn. Il faut compter 5 heures aller-retour. Malheureusement, la meteo n'était pas idéale en ce mardi matin 6 septembre. La majeure partie du parcours se fait sur des grandes plaques de rochers inclinées. En de nombreux endroits, des piquets et des chaînes ont été posées pour sécuriser la grimpée. Ces rochers sont effet assez lisses et la pente est souvent trop abrupte pour permettre une bonnes adhésion des chaussures. A mi-hauteur, un méchant petit crachin et des voiles de brouillard sont apparus, laissant présager d'une détérioration du temps.

Le fameux rocher atteint, j'ai demandé à l'une des dizaines de personnes présentes de me prendre en photo sur le rocher suspendu au-dessus d'un vide de 1000 mètres ! Mais je n'ai pas osé franchir l'etroite corniche longue d'environ trois mètres pour me placer sur le rocher. La pierre était mouillée et saturée par le sable déposé par les précédents passages. En un seul regard au fond du trou et malgré le brouillard qui empêchait de voir l'eau du fjord tout en bas, ma décision était prise. Je me suis contente de prendre les autres en photos puis me suis hâte de redescendre avant que le temps ne se gâte trop.


A peine arrivé en bas, la pluie s'est mise à tomber et ne s'arrêtera plus de la soirée. Quelle chance !

Ce mercredi matin 7 septembre, j'ai quitté Lisebotn sans véritable plan de route, le but etant toutefois de m'approcher de Kristiansand, tout au sud de la Norvege, d'où je m'embarquerai sur un ferry jeudi après-midi à destination du Danemark. J'ai pris de petites routes de montagne (à 900 m d'altitude, on se croirait dans le col de l'Albulla) et ce fut une toute belle journée de moto, malgré quelques gouttes et une chaussée mouillée ou séchante par endroits.

Ce soir, je me trouve à Flekkefjord, éloigne d'une centaine de kilomètres de Kristiansand. Mon dos donne des signes de saturation et les acrobaties faites dans les chaînes du treck d'hier n'ont pas aidé. En plus, l'humidité ambiante n'arrange rien. J'espère donc arriver au Danemark avec le beau temps.

Merci de me lire et à bientôt.






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