lundi 7 novembre 2016

Quelques chiffres et infos pour les motards

La moto

Tiger 800XC, année 2012. Trois cylindres et 95 CV.
Equipée des accessoires suivants:

Béquille centrale, barres de protection latérales, sabot moteur, filtre à air nettoyable KN, pare-brise surélevé, poignées chauffantes, protection phare, phares brouillard, antivol Triumph à ranger sous la selle, GPS.

Bagagerie

Deux valises latérales Touratech Zega Pro 38 et 45 lt., un sac étanche Triumph sur porte bagage fixe alu Touratech, un sac de réservoir Touratech, une sacoche souple fixée sur le couvercle d'une valise latérale.

Pièces de rechange

Câble d'embrayage, jeu de câbles de gaz.

Outils et consommables

Uniquement l'outillage de bord d'origine.

Assurances

RC et casco partielle suisse. Carnet ETI monde.

Quelques chiffres

12'200 km parcourus.
Les pneus Heidenau Scout montés au départ sont toujours en place de feront encore quelques milliers de km.

Un litre d'huile consommé.
Consommation oscillant autour de 5 lt aux 100 km.

Aucune chute et pas de panne ou dégâts à la moto.

mardi 13 septembre 2016

Nouvelles du 13 septembre 2016 - Danemark - Hambourg

Le 8 septembre, je suis reparti de Flekkefjord pour me rendre à Kristiansand pour prendre le ferry. Comme j'avais bien assez temps pour parcourir les quelque 150 km me séparant de Kristiansand, j'ai décidé de suivre la côte plutôt que la route principale. Après une vingtaine de kilomètres, j'étais déjà perdu, la carte dont je disposais n'étant pas assez précise. Il faut aussi dire que la côte est tellement accidentée qu'il est difficile de s'orienter. J'ai donc eu recours au GPS pour me remettre sur le bon chemin. Il m'a envoyé sur une petite route de forêt, goudronnée au début, puis en terre battue. J'ai continué de faire confiance au GPS et finalement ce sont 15 km de chemin forestier que j'ai emprunté pour retrouver la route principale. En plus, il y avait du brouillard et la tigresse est ressortie bien crottée de cette escapade.

En milieu d'après-midi, j'ai pris le ferry pour Hirtsland au Danemark (3h30 de traversée). J'ai passé la nuit à Sindal dans un appartement loué par un couple âge très accueillant.

Le lendemain matin, au saut du lit, j'ai constaté qu'un épais brouillard recouvrait la campagne environnante. Le temps de prendre le petit-déjeuner en ville et de faire quelques courses, que le soleil perçait et c'est avec un magnifique beau temps que je me suis mis en route pour Aarhus. J'ai évité l'autoroute et ai pris les petites routes. Il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la pupille. Les routes sont droites et sont jalonnées par de grandes fermes toute blanches. Ca sent toujours le bétail mais les villages sont assez vivants et on trouve facilement de quoi se sustenter.

Aarhus est la deuxième plus grande ville du Danemark après Copenhague. Le Jutland ne présentant pas beaucoup d'intérêt, cette ville me semblait être un bon plan pour faire étape. Ayant l'intention de visiter soit le musée d'art contemporain ou le musée en plein air Den Gamle By, j'y avais réserve deux nuits dans un hotel en plein centre. J'ai été surpris en bien par cette ville très vivante, partiellement traversée par un canal au bord duquel un nombre impressionnant de bars et de restaurants ont installé leurs terrasses. Le lendemain de mon arrivée, le samedi 10 septembre, je suis alle visiter le musée en plein air, dont voici quelques photos:




Le danois semblent être des gens très prévoyants car c'est déjà dans les années 20 que les premières maisons ont été reconstruites sur le site. Actuellement, celui-ci compte 75 maisons et c'est génial de se ballader dans ces ruelles et de visiter les maisons qui sont à peu près toutes meublées d'epoque. Un quartier est consacré aux années 70 et ca m'a rappelé beaucoup de souvenirs.


Et encore quelques photos de la zone portuaire d'Aarhus transformée:



C'est toujours en prenant les petites routes que je suis arrivé à Krusa, à quelques kilomètres de la frontière allemande ou j'ai passé la nuit et ai pu profiter de la piscine du camping. Le lendemain, j'ai rejoint Hambourg ou je me trouve aujourd'hui.

Le Jutland ne me laissera donc pas un grand souvenir, si ce n'est la ville d'Aarhus. Mais comme j'avais pris rendez-vous à l'agence Triumph de Hambourg pour le mardi 13 septembre, j'ai en quelque sorte du un peu traîner en route pour ne pas arriver trop tôt dans la grande ville allemande.

Lundi après-midi, des mon arrivée à Hambourg, j'ai amené la tigresse chez Triumph pour un grand service.

Aujourd'hui, j'ai profite d'une belle journée chaude et ensoleillée pour visiter la ville, tout à pied comme il se doit. J'ai commencé par une petite croisière dans le port. Ca me fascine toujours autant ces gros navires, ces forêts de grues et toute cette animation. On est passé devant le presque terminé "Philarmonic" qui se veut être le bâtiment emblématique de la ville.




Ensuite, je suis alle visiter le musée des voitures prototypes. Passionnant, d'autant plus que j'étais en manque de belles mécaniques. La première formule I de Michael Schumacher est exposée. A sa première course, il a bousillé l'embrayage au départ et la course était déjà terminée pour lui après 400 m ! Il s'est bien rattrapé par la suite !




Je suis rentré à l'hôtel en passant par l'hôtel de ville et la cathédrale St-Michaelis. Plus habitué par cette chaleur, je suis arrivé assez fatigué dans le quartier de St. Pauli qui mériterait à lui seul tout un chapitre. Hambourg avec ses nombreuses voies d'eau en pleine ville et ses immeubles à l'architecture audacieuse m'a beaucoup plu. Les anciens docks ont ici aussi été reconvertiS de fort belle manière.

Demain matin, après être allé récupérer la tigresse, je prends la route pour Hude, ville située entre Brême et Oldenburg. J'irai rendre visite à Sybille et Hannu, un couple de motards rencontres à Ushuaia en 2014. Vendredi et samedi, je redescendrai vers le sud via l'Allemagne et la France. Il est prévu que je fasse halte samedi soir à Luxeuil-les-Bains pour voir ma fille qui passe le week-end dans cette ville thermale. Dimanche matin, ce sera l'arrivée à Auvernier et les retrouvailles avec ma petite Clai-Clai que j'aimerais ici remercier pour son écoute durant tout le voyage. Merci à Skype aussi.....

Cette nouvelle est donc la dernière et ne sera suivie que d'un compte-rendu plus technique à l'intention des motards.

A tout bientôt et merci de m'avoir lu.



mercredi 7 septembre 2016

Nouvelles du 7 septembre 2016 - Stavanger et le Lysefjord

Samedi 3 septembre, je suis reparti de Bergen, toujours sous la pluie. Jusqu'à Stavanger, je me suis fait copieusement rincé, les seuls répits étant les deux traversées en ferry et les passages dans les tunnels qui sont parfois assez longs (7 à 10 km).

Arrivé à Stavanger, le soleil s'est enfin montré et la soirée semblait annoncer un beau dimanche. J'en ai profité pour faire un premier tour de ville, chose aisée puisque mon hotel était idéalement situé près du port et des quartiers historiques. Décrite comme une ville d'affaires en raison des installations pétrolifères qui se trouvent à proximité, Stavanger m'a beaucoup plu, en fait bien plus que Bergen. Par cette belle et douce soirée, à croire que ses 132'000 habitants étaient descendus sur les quais et les terrasses étaient bondées.




Dimanche matin, j'ai pris le ferry de 9h00, puis un bus, pour rejoindre le point de départ de la ballade du Rocher de la Chair (Preikestolen). Il s'agit d'une falaise tombant à pic de 600 m de hauteur. Pour une fois, le temps était magnifique et pas un seul nuage dans le ciel. Il m'a fallu deux bonnes heures pour atteindre le rocher. Le sentier est très caillouteux et il fallait parfois attendre que les moins adroits parviennent à franchir les passages délicats. C'était un peu la fête des vendanges, comme on dirait chez nous ! Arrivé en haut, c'était presque le stand du FC Serrieres ! Les gens faisaient la queue pour se faire photographier a la pointe du rocher, certains s'asseyant sur le bord, les jambes dans le vide. Moins téméraire, je me suis contente de jeter un œil dans ce vide impressionnant. La vue sur le fjord et les montagnes environnantes étaient superbes.




Tout au long du parcours, j'ai beaucoup pensé à ma fille, Maroussia, qui fêtait son anniversaire. Elle aurait certainement apprécié cette ballade avec son vieux père !

De retour en ville, je me suis aperçu que la tigresse avait été prise en otage dans l'enceinte d'arrivee d'une course de vélos (Tour des fjords).


Lundi matin, je suis alle visiter, des l'ouverture, le Musée du pétrole. J'étais le premier visiteur du jour et cela m'a permis d'éviter partiellement la horde des passagers des deux paquebots arrivés la veille. Le pétrole joue un grand rôle dans l'économie du pays et cette visite était très intéressante. Un secteur est consacré aux plongeurs et aux progrès qui ont été faits dans ce domaine, à tel point qu'il est actuellement possible de remplacer ces travailleurs intrépides par des robots. Le modèle norvégien est également décrit. Il s'agit en bref de faire profiter l'ensemble de la population de la manne du pétrole. Dans ce but, cette industrie a été dès le départ en mains étatiques. Un compteur enregistre la progression du fonds national du pétrole. Il s'agit de billions et il est impossible de suivre la progression des unités et des dizaines tellement le compteur à couronnes norvégiennes tourne vite !



En début d'apres-midi, je me suis embarqué sur un petit ferry mixte avec la tigresse à destination de Lysebotn, village situé à fond du Lysefjord. J'aurais pu y aller par la route (150 km), mais la moto, après 10´000 km parcourus depuis le départ d'Auvernier, méritait un peu de répit avant un service planifie à Hambourg. Ce ferry, qui ne pouvait embarquer qu'une dizaine de véhicules, dessert les villages isolés le long du fjord. Il transporte donc aussi du fret. Ce fut une belle mini croisière d´un peu plus de trois heures, au milieu des falaises hautes de 1000 m et des chutes d'eau. En plus, le soleil était aussi de la partie !



A Lysebotn, j'ai pris une trappe (ici le mot est tout à fait adéquat) au seul camping loin à la ronde. Et je me suis organise pour grimper, le lendemain matin au Kjeragbolten dont voici une photo:




Cette ballade, jugée difficile, part d'un parking situé sept kilomètres au-dessus de Lysebotn. Il faut compter 5 heures aller-retour. Malheureusement, la meteo n'était pas idéale en ce mardi matin 6 septembre. La majeure partie du parcours se fait sur des grandes plaques de rochers inclinées. En de nombreux endroits, des piquets et des chaînes ont été posées pour sécuriser la grimpée. Ces rochers sont effet assez lisses et la pente est souvent trop abrupte pour permettre une bonnes adhésion des chaussures. A mi-hauteur, un méchant petit crachin et des voiles de brouillard sont apparus, laissant présager d'une détérioration du temps.

Le fameux rocher atteint, j'ai demandé à l'une des dizaines de personnes présentes de me prendre en photo sur le rocher suspendu au-dessus d'un vide de 1000 mètres ! Mais je n'ai pas osé franchir l'etroite corniche longue d'environ trois mètres pour me placer sur le rocher. La pierre était mouillée et saturée par le sable déposé par les précédents passages. En un seul regard au fond du trou et malgré le brouillard qui empêchait de voir l'eau du fjord tout en bas, ma décision était prise. Je me suis contente de prendre les autres en photos puis me suis hâte de redescendre avant que le temps ne se gâte trop.


A peine arrivé en bas, la pluie s'est mise à tomber et ne s'arrêtera plus de la soirée. Quelle chance !

Ce mercredi matin 7 septembre, j'ai quitté Lisebotn sans véritable plan de route, le but etant toutefois de m'approcher de Kristiansand, tout au sud de la Norvege, d'où je m'embarquerai sur un ferry jeudi après-midi à destination du Danemark. J'ai pris de petites routes de montagne (à 900 m d'altitude, on se croirait dans le col de l'Albulla) et ce fut une toute belle journée de moto, malgré quelques gouttes et une chaussée mouillée ou séchante par endroits.

Ce soir, je me trouve à Flekkefjord, éloigne d'une centaine de kilomètres de Kristiansand. Mon dos donne des signes de saturation et les acrobaties faites dans les chaînes du treck d'hier n'ont pas aidé. En plus, l'humidité ambiante n'arrange rien. J'espère donc arriver au Danemark avec le beau temps.

Merci de me lire et à bientôt.






vendredi 2 septembre 2016

Nouvelles du 2 septembre 2016 - route de Sognefjellet - Bergen

Aujourd'hui à Bergen, il n'aura plu qu'une seule fois. Après avoir visité le musée d'arts de Kode (Picasso, Klee, Munch, etc.), j'ai fait le tour du quartier de Bryggen et des vieux gréements amarres juste devant. Finalement, c'est les pieds mouillés que j'ai regagné l'hôtel pour écrire cette nouvelle et planifier la suite du voyage.

Mais pour prendre les choses dans l'ordre, c'est hier matin que je suis reparti de Lom pour emprunter cette fameuse route de Sognefjellet. Apres 35 km de route, il a déjà fallu enfiler les protections pluie et je n'allais plus les quitter de la journée. Heureusement, il n'a pas plu sans arrêt et j'ai même parfois eu droit à une route sèche. Le parcours était très intéressant au niveau pratique de la moto. Que ce soit sur les routes de montagne ou le long des fjords, j'ai bien pu me régaler quand il ne pleuvait pas trop. Voici quelques photos prises en route:


On a l'impression d'être en haute montagne mais l'altitude le long du parcours n'a pas excédé 1600 m. C'est en fait la plus haute route d'Europe du Nord. Les glaciers etaient bien visibles malgré la brume et les chutes d'eau sont innombrables.

Au-dessus d'Aurland, j'ai été gratifié d'une superbe vue sur le fjord de meme nom, avec au fond le village de Flam, malheureusement infréquentable ce jour-là car un paquebot y faisait escale.



J'ai beaucoup plus apprécié le hameau d'Otteres. On se croirait au Valais !


Pour les 140 derniers kilomètres, j'ai repris une route touristique nationale longeant les fjords de Hardanger. Par endroit, deux voitures ne peuvent pas croiser et il faut donc rouler avec caution.

Voici encore quelques photos de Bergen:


Demain matin, je reprends la route pour Stavanger d'où j'aimerais aller voir le rocher de la Chair. La pluie est annoncée pour demain mais dimanche, jour de ma randonnée au Rocher de la Chair, le beau est annoncé. Il n'y plus qu'à espérer.

Au revoir et à bientôt.